Ce vendredi 28 juin, le Tribunal de Nanterre a reconnu Maurice Ravel comme l’unique auteur du Boléro.

L’article L123-1 du Code de la propriété intellectuelle dispose que « L’auteur jouit, sa vie durant, du droit exclusif d’exploiter son oeuvre sous quelque forme que ce soit et d’en tirer un profit pécuniaire. Au décès de l’auteur, ce droit persiste au bénéfice de ses ayants droit pendant l’année civile en cours et les soixante-dix années qui suivent » et la loi prévoit des prorogations pour compenser le manque à gagner des auteurs en raison des deux guerres mondiales.

Ainsi, composée en 1928, cette œuvre orchestrale est tombée dans le domaine public le 1er mai 2016 après avoir été protégée pendant 78 ans et quatre mois.

Les ayants droit de Maurice Ravel et du décorateur russe Alexandre Benois avaient demandé à la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem) de reconnaître Monsieur Benois comme coauteur du Boléro. Cependant, la justice a rejeté leur demande en jugeant les preuves insuffisantes pour l’établir.

Suite à cette décision du tribunal, le Boléro reste dans le domaine public, comme c’est le cas depuis 2016. À l’inverse, si le tribunal avait donné raison aux ayants droits, le Boléro serait retombé dans le domaine privé jusqu’en 2039, M. Benois étant décédé en 1960.